Par Christine Paré
Des mythes, il en existe au sujet de toutes les professions. Les rédacteurs n’y échappent pas! On en déboulonne quelques-uns.
Mythe 1: Tout le monde peut écrire.
Oui. Et non. Tout le monde communique, c’est vrai. Certains le font avec plus d’éloquence que d’autres. Mais rédiger pour atteindre un objectif stratégique? Pour renforcer une marque, fidéliser une clientèle, établir la crédibilité d’une personne ou d’une organisation, pour persuader, pour vendre? C’est une profession à part entière. La plupart des rédacteurs ont une formation pertinente ou un bagage d’expérience approprié qui leur permet de pratiquer le métier.
Pour bien accompagner une organisation ou une marque, il faut cumuler des connaissances et des compétences diverses qui vont bien au-delà du simple fait d’être « bon en français ». Des exemples? Les rédacteurs connaissent les contraintes et les caractéristiques de différents types d’écrits : on ne rédige pas un dépliant comme on rédige une page web, tout comme on ne rédige pas un livre blanc comme on écrirait une marche à suivre pour un appareil électronique.
Quelques pistes pour trouver un rédacteur qualifié? Des références et du bouche-à-oreille, bien sûr, et le répertoire des rédacteurs membres de la Société québécoise de la rédaction professionnelle.
Mythe 2: Rédacteur, une profession? Vraiment?
Oui, bien sûr! Plusieurs se tournent même vers une formation universitaire pour se donner des assises solides. D’autres sont issus du milieu de la communication et ont une bonne plume et de l’expérience. C’est une passion – il le faut! – mais c’est aussi une profession bien circonscrite, qui implique une démarche rigoureuse, des compétences précises et un certain talent.
Mythe 3: Tous les rédacteurs peuvent écrire tous les types de textes :
publicités, textes techniques, web, publications pour les réseaux sociaux, documents imprimés, rapports, etc.
C’est faux. Tous les rédacteurs n’excellent pas dans la rédaction de textes pour le numérique. Les rédacteurs web ont des connaissances en programmation et le souci de produire des textes optimisés pour le référencement. Ils sont bien au fait des meilleures pratiques de rédaction de textes destinés à des plateformes numériques et adoptent une perspective axée sur l’UX et le SEO. De la même manière, la rédaction technique fait appel à des compétences et à des aptitudes bien différentes de celles qu’implique la conception-rédaction publicitaire. Certains rédacteurs sont plus polyvalents et les autres, très spécialisés.
Mythe 4: Les gens ne lisent pas. Il faut écrire des textes toujours plus courts.
Oui. Et non. Il est vrai que les lecteurs sont exposés à un grand nombre de contenus et qu’ils font rapidement la part des choses entre ce qui les intéresse et ce qui ne les intéresse pas. Il faut donc aller droit au but et bien structurer les contenus pour qu’ils poursuivent leur lecture. Mais de grâce, dites ce que vous avez à dire! Pas plus, pas moins.
Un texte pertinent, intéressant, bien structuré sera lu et fera son chemin vers les lecteurs ciblés. Mieux vaut miser sur la qualité, sur la pertinence, sur la nouveauté, et éviter de tomber dans des généralités qui vous feraient perdre en contenu de qualité. Alors qu’on croyait, il y a quelques années, qu’il fallait produire de très courts billets de blogue, la tendance est à une certaine longueur. Certains évoquent une fourchette de 800 à 1200 mots.
Mythe 5: Rédiger un texte court nécessite moins de temps que rédiger un texte long.
Malheureusement, non. Plusieurs organisations qui souhaitent faire des économies croient qu’il suffit de demander des textes moins longs. C’est parfois le contraire! Il y a toujours un travail de préparation à accomplir : recherche documentaire, lectures diverses, analyse des communications des concurrents, entrevues… C’est selon le mandat. Ensuite? Le temps de rédaction est souvent à peu près le même pour une page ou pour une demi-page. Parfois, il y a tant à écrire qu’il faut se contraindre à couper et même à faire des acrobaties pour « entrer » dans le moule proposé et en arriver à la longueur recherchée.
Couper pour faire des économies? Non. Couper pour offrir une meilleure expérience, proposer un format mieux adapté, bonifier le message, être plus accrocheur? Oui. Mais ce n’est pas forcément moins coûteux. Il suffit de penser aux meilleurs slogans, aux « punchlines » si brillantes qu’elles disent tout en quelques mots. C’est ce qui demande de la réflexion, de la créativité, parfois un trait de génie… et du temps. C’est un investissement : pensez au retour sur un investissement de quelques centaines ou de quelques milliers de dollars pour des contenus qui stimulent les ventes, qui fidélisent vos clients ou qui solidifient votre notoriété? Ça n’a pas de prix!
Mythe 6: Je ne veux pas révéler d’information stratégique à mon rédacteur. Qu’il se borne à écrire les idées qu’on lui donne. Il n’a pas à en savoir plus.
Libre à vous! Toutefois, sachez que plus vous lui donnez de matériel qui lui permet de mieux comprendre les réalités de votre organisation, son environnement, la culture de votre organisation, les enjeux auxquels elle est confrontée, ses produits, ses services, ses méthodes, sa philosophie, meilleurs seront les textes. Plus votre rédacteur en sait long, plus il peut s’imprégner de ce qui rend votre entreprise unique, plus il substituera sa voix à la vôtre. Un bon rédacteur, comme tout professionnel, se gardera de divulguer de l’information critique. C’est plus qu’une question de confiance et de professionnalisme. Et si vous hésitez toujours, faites-lui signer une entente de confidentialité. Il acceptera volontiers.
Mythe 7: Les rédacteurs aiment écrire. Rédiger une page de texte devrait être facile pour eux.
Pour un rédacteur, les mots sont forcément une passion. Mais aimer quelque chose ne signifie pas forcément que ce soit facile. Parlez-en aux athlètes qui nous représentent aux Jeux olympiques ou dans des compétitions d’envergure! Rédiger, c’est loin d’être facile. Ça prend des idées, de la rigueur, de la créativité, un esprit de synthèse, du jugement, de l’humilité, de l’empathie… Certains sujets peuvent être moins inspirants. Parfois, les mots ne viennent tout simplement pas. À d’autres moments, c’est l’originalité, la formule efficace, la fluidité qui ne sont pas au rendez-vous.
Rédiger n’est jamais facile. Mais les rédacteurs ont toutes sortes de moyens et de réflexes développés au fil du temps pour combattre le fameux syndrome de la page blanche ou pour vitaliser leurs textes. Un peu de temps, suffisamment d’information, un bon bref et ils sauront vous livrer du contenu brillant!
Et vous? Avez-vous des croyances ou des idées préconçues sur les rédacteurs et sur leur profession? Faites-les-nous connaître! On adore parler de notre travail et de la façon dont nous le faisons! Commentez ou écrivez-nous sur nos pages de réseaux sociaux!
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